Cabaret

Que le poème fasse son portrait
telle que tu l’as vue dans le temps
où elle a voulu se montrer à tes yeux et à ton âme.

Faite de la dure mémoire de la chair,
elle montrait l’astuce et la candeur
de qui pressentait
l’emprise laissée par un autre cœur.

Ainsi tu la désirais.

Tu voulais te soumettre au dédain promis
par l’or de la jeunesse.
Tu étais prêt
à souffrir la sévérité de ses yeux de belle femme
du meilleur cabaret : la vie.

Traduit par Jean Michael Fossey